Asthme ou asthmes ?

En réalité, il existe de nombreuses formes d’asthme et on peut même avancer qu’il y a autant de formes d’asthme que d’asthmatiques. Certains d’entre eux n’ont de crise qu’une fois par mois et d’autres très fréquemment. Les manifestations diffèrent également d’un sujet à un autre, parfois, c’est de l’essoufflement et d’autres fois, de la toux.

Les facteurs de déclenchement et les crises

L’asthme de l’un peut être déclenché par des allergènes et celui d’un autre par la prise d’aspirine ou encore par l’effort. Mais le plus souvent, l’asthme se caractérise par des crises d’essoufflement qui oblige l’asthmatique à se réveiller en pleine nuit et à s’asseoir pour retrouver une respiration normale. Il ressent des sifflements à l’intérieur de sa poitrine et il a du mal à expirer. Si, pour certains, une crise ne dure que quelques minutes, pour d’autres, c’est autrement plus dur, car elle peut perdurer pendant des heures entières. Parfois, il faut des médicaments pour en venir à bout mais dans d’autres cas, la crise se calme d’elle-même. Et à la fin de la crise, le plus souvent, le sujet a un accès de toux.

Les symptômes sont très variés

Etant donné les formes très diverses que peut revêtir l’asthme, il serait plus exact de parler d’asthmes au pluriel que de l’asthme. D’un sujet à un autre, les symptômes peuvent être tout à fait différents. Chez certains, la crise peut prendre la forme d’un essoufflement, comme dit plus haut, alors que chez d’autres, elle peut se traduire par une impression d’oppression thoracique ou encore une gêne respiratoire. En cas d’essoufflement léger, le sujet peut ne pas le ressentir, et en évoluant, l’asthmatique peut ne plus ressentir de symptômes respiratoires du tout et cet état peut déclencher des crises très graves. Dans ce genre de situation, c’est uniquement par le biais d’un débitmètre de pointe qu’il est possible de révéler la présence de l’obstruction des bronches ou de mesurer l’aggravation du mal. Les facteurs de risque d’exacerbation sont les suivants : des corticostéroïdes inhalés non prescrits, des symptômes peu contrôlés, une consommation excessive de BAAC bêta agonistes continu, des problèmes psychologiques ou socio-économiques graves, l’exposition au tabac et à des allergènes, l’obésité, une allergie alimentaire avérée, la grossesse ou le rhino-sinusite.

En quoi consiste le traitement ?

La base du traitement consiste à contrôler les symptômes et les facteurs de risque qui peuvent soit aggraver l’asthme soit provoquer des exacerbations. En cas de crise, il est fréquent que les médecins prescrivent des bronchodilatateurs bêta2 stimulants. Pour un traitement de fond d’asthmes persistants, le traitement se fait avec un bronchodilatateurs de longue durée d’action ou à base de corticoïdes inhalés. Il est vital que les asthmatiques prennent très au sérieux leur traitement et observent scrupuleusement les instructions médicales qui leur sont données afin de bénéficier de l’efficacité des médicaments et de conserver la meilleure qualité de vie possible. Et en cas de changement ou d’évolution de leur maladie, consulter rapidement au lieu de faire de l’automédication.